La crise sanitaire a mis en lumière la santé digitale des PME belges et le rapport n’est pas brillant.

 

Ces dernières années, la notion de la digitalisation a été mangée à toutes les sauces. Certaines sociétés se pensaient performantes parce qu’elles disposaient d’un site web qui n’est qu’une infime partie du processus.

 

Il s’avère d’ailleurs que les sociétés qui disposent actuellement d’un matelas digital traverseront mieux la crise sanitaire que les autres.

 

Un récent sondage démontre que les sociétés en ont pris rapidement conscience depuis le début du confinement puisque 56% des PME belges sont maintenant favorables au travail à domicile et 53% veulent miser sur le développement de sa digitalisation.

 

De nombreuses PME peinent toutefois à trouver un logiciel de gestion suffisamment transversal qui permet la facturation, le suivi de commandes, la gestion d’achats et de stock, la vente en ligne, … Elles ont aussi parfois une vision particulière de la digitalisation puisqu’elles impriment et réencodent ensuite les factures qu’elles reçoivent par voie digitale.

 

Trop de PME ne réalisent pas encore que la digitalisation est un processus continu et partent du principe que leurs clients vont spontanément utiliser les nouveaux outils mis à disposition. Elles manquent également de ressources proactives et de personnes qualifiées pour gérer leur présence digitale.

 

La Belgique semblerait pourtant occuper une place respectable dans la digitalisation sauf que les résultats ne prennent pas en compte les sociétés de moins de dix employés.

 

La digitalisation offre pourtant une ressource particulièrement précieuse qui est « le temps » que ces entreprises pourraient investir dans d’autres tâches comment le service à la clientèle et la croissance.

 

Jusqu’à présent, de nombreuses sociétés étaient convaincues par la digitalisation mais réticente à passer à l’action. La crise sanitaire sans précédent qui frappe le pays va-t-elle changer cette position ? Pour certains experts, elles n’auront pas le choix si elles ne veulent pas mourir.

 

Cette évolution entraînera bien évidemment la nécessité de revoir aussi la cybersécurité. Il sera exclu de ressortir des anciens ordinateurs et équipements qui ne sont plus à jour et donc très faiblement sécurisés. Les VPN disparaîtraient aussi au profit de solutions extrêmement sécurisées mais hébergées sur le cloud.

 

Les régions ont mis en place des aides dédiées au numérique depuis 2017.

 

Pour la Wallonie, il y a les « chèques maturité numérique » (https://www.cheques-entreprises.be/cheques/maturite-numerique/) et les chèques « cybersécurité » (https://www.cheques-entreprises.be/cheques/cybersecurite/).

 

La Région de Bruxelles-Capitale propose une prime Web (http://werk-economie-emploi.brussels/fr/prime-web).

 

Les PME belges franchiront-elles le cap cette fois ? Nous le saurons dans quelques mois.

 

Source : Le Vif